- eidétique
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• 1925; all. eidetisch (1913); du gr. eidos « forme, essence »1 ♦ Psychol. Image eidétique, vive, détaillée, d'une netteté hallucinatoire. — Subst. Les eidétiques : personnes qui ont des images de ce genre.♢ Caractérol. Type eidétique, qui se représente le réel tel qu'il se donne (sans l'intégrer à son psychisme).2 ♦ Philos. (Phénoménologie) Qui concerne les essences, abstraction faite de l'existence (abstraction dite réduction eidétique).eidétiqueadj.d1./d PHILO Qui se rapporte à l'essence des choses. La "réduction eidétique" (Husserl, Sartre, Merleau-Ponty) est substitution de la considération des essences à l'expérience concrète.d2./d PSYCHO Image eidétique: représentation imaginaire hallucinatoire d'une parfaite netteté.⇒EIDÉTIQUE, adj.A.— PHILOS. Qui concerne l'essence générale des choses et non leur existence. Analyse, proposition, vérité eidétique. À partir d'un accident, une description eidétique n'est plus possible, mais seulement une description empirique (RICŒUR, Philos. volonté, 1949, p. 27).♦ Réduction eidétique. Qui fait abstraction de l'existence des choses pour mettre en évidence leur essence. La réduction eidétique c'est (...) la résolution de faire apparaître le monde tel qu'il est avant tout retour sur nous-mêmes (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p. X).— Emploi subst. fém. ,,Partie fondamentale de la phénoménologie transcendantale dans laquelle est traité le problème des essences universelles`` (THINÈS-LEMP. 1975) :• L'eidétique paraît exclure que la volonté puisse avoir, ou, mieux, être une histoire. Elle décrit une essence. Le « je veux » est une essence, — une essence intégrante si l'on peut dire; l'émotion, l'habitude, etc., sont des essences subordonnées.RICŒUR, Philos. de la volonté, 1949, p. 400.B.— PSYCHOL. Image eidétique. Image visuelle d'une chose imaginaire ou d'un souvenir récent, caractérisée par une projection fidèle pouvant être évoquée ou supprimée à volonté (cf. MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 584).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1. Psychol. 1925 adj. et subst. (P. Quercy ds Journal de psychol. normale et pathol., t. 22, p. 801); 2. philos. 1936 adj. et subst. (SARTRE, Imagination, p. 141, 143). Empr. à l'all. eidetisch adj., Eidetik subst., créés par le philosophe E. Husserl [1859-1938], Ideen zu einer reinen Phänomenologie ds Jahrbuch für Philosophie und phänomenologische Forschung, t. 1, 1 (1913 [réimpr. de 1922]), p. 4 (eidetisch), 19 (Eidetik), repris en psychol. par E. R. Jaensch [1883-1940], Die Eidetik und die typologische Forschung, 1925; l'all. est empr. au gr.
« aspect extérieur, forme »,
« qui concerne la connaissance ». Fréq. abs. littér. :66.
éidétique ou eidétique [eidetik] adj. et n.ÉTYM. 1925; all. eidetisch, adj., sens 2, 1913, Husserl; sens 1, 1920, Jaensch; du grec eidos « forme, essence », d'après le grec eidêtikos « qui concerne la connaissance, la représentation ».❖1 Psychol. || Image éidétique, vive, détaillée, d'une netteté hallucinatoire. — N. (fém. non attesté). || Les éidétiques, ceux qui ont des images de ce genre.♦ Caractér. || Type éidétique, qui se représente le réel tel qu'il se donne (sans l'intégrer à son psychisme).2 (1936). Philos. (phénoménologie). Qui concerne les essences, abstraction faite de l'existence (abstraction dite réduction éidétique). — N. f. (all. Eidetik, Husserl, 1913). || L'éidétique, partie de la phénoménologie qui traite des essences universelles.0 On doit chercher à construire une éidétique de l'image, c'est-à-dire à fixer et à décrire l'essence de cette structure psychologique telle qu'elle apparaît à l'intuition réflexive.Sartre, l'Imagination, p. 143.❖DÉR. Éidétisme.
Encyclopédie Universelle. 2012.